Emilia: On pense que les décisionnaires sont vraiment les acteurs de changement de demain. C’est bien beau les politiciens c’est bien beau. En tout cas, ça c’est vraiment le challenge. Pas le challenge, mais de le pari, qu’on est en train d’avoir.

Hubert: En fait c’est un effet domino qu’on cherche. C’est-à-dire que l’on pense qu’à partir du moment où un chef d’entreprise, par exemple, aura fait l’expérience d’être dans la nature. Et c’est une expérience particulière, parce que être dans la nature ce n’est pas dans son jardin, ce n’est pas ça. Il y a beaucoup de gens qui disent, mais moi je suis déjà dans la nature parce qu’ils ont leur maison dans la nature, en réalité ils sont dans leurs maisons, ils ne sont pas dans la nature.

Être dans la nature c’est une expérience qui est tout à fait particulière, parce que ça n’est pas seulement voir la nature, c’est aussi toucher la nature, c’est aussi respirer la nature, mais c’est aussi être seul dans la nature. Moi je dis toujours qu’être vraiment dans la nature, c’est créer une intimité avec l’immense.

C’est ça pour moi se connecter à la nature: créer une intimité avec l’immense. Donc ce qu’on pense est qu’à partir du moment où quelqu’un va avoir fait l’expérience profonde de ce que c’est, il va vouloir partager ça. Et dans le monde d’aujourd’hui, c’est un monde où les entreprises sont en train de prescrire des comportements. C’est le rôle de beaucoup d’entreprises, même si elles ne l’assument pas, elles prescrivent des comportements.

Elles disent comment il faut s’habiller, elles disent comment il faut s’asseoir, elles disent ce qu’il faut manger etc. Alors puisqu’elles prescrivent déjà des comportements, pourquoi ne pourraient-elles pas prescrire un comportement qui aboutirait à ce que peu à peu chaque individu, grâce à la nature, puisse retrouver sa propre nature. Et je crois qu’on va vers un monde où les individus réclament de plus en plus de pouvoirs, se reconnecter à leur nature profonde et quel est le meilleur espace pour faire ça? Mais c’est la nature.